Au sortir de l’hôtel, la ville nous paraît presque plus jolie sous le soleil, c’est plutôt de bonne augure d’autant que le beau temps revenu n’y est jamais trop pour rien dans le moral des cyclistes au long cours…
C’est reparti après un bon petit déjeuner au peanut butter, notre carburant favori, vous comprenez pourquoi on n’a pas vraiment perdu de poids!
Cette fois-ci, vu ou on va atterrir, pas la peine d’espérer un hôtel! En plein Parc Provincial, il n’y a que les campings de Parcs qui accueillent les visiteurs et tenez-vous bien, au prix de l’hôtel bien sûr!
La dernière fois on avait payé dans les 50$ l’emplacement et bien ce soir ce sera encore dans ce goût-là… Et encore on a intérêt à réserver si on ne veut pas partager notre hébergement avec un ours à l’entrée du Parc!
C’est chose faite avec l’office du tourisme de Wawa qui s’avérera très aimable. Nous commençons notre journée avec l’aval des dieux-totems de la ville et aussi un tuyau sur un spot de baignade fabuleux appelé « Catherine Cove » mais çà ce sera pour demain.
La journée ne sera pas trop longue mais chaude une fois de plus et les dénivelés sont bel et bien encore là aussi, mais on se réjouit en se disant qu’il y a moins de kilomètres que les 2 derniers jours.
Du coup, on pense déjà à s’arrêter après seulement 1 heure et demi de pédalage. C’est en passant sur un pont que cette belle et grosse rivière nous a fait de l’oeil et il ne nous aura pas fallut longtemps pour trouver le petit chemin qui y menait.
On va poser nos affaires sous le grand pont et chercher le spot parfait pour étendre nos serviettes sur la plage de sable fin. On se croirait en vacances pour se relaxer comme cela? Et bien oui aujourd’hui c’est relax, mais il nous restera quand même au moins 2 heures de vélo après notre pause baignade/déjeuner bien agréable, on aurait presque pris des coups de soleil!
La route est magnifique entre lacs et Lac supérieur au milieu des grands pins du Parc Provincial du Lac Supérieur et nous apprécions chaque détours pour ses places magnifiques, ses cascades et falaises, tout est sensationnel!
Nous arriverons au « camping de la couverture de lapin » assez tôt pour pouvoir y monter notre campement, faire une nouvelle baignade dans le joli lac de « la couverture de lapin », et faire une partie de dés en buvant un apéro coco.
La nuit s’annonce malgré tout humide, dès que le soleil s’estompe, l’heure du festin des moustiques commence alors tout le monde allume son feu pour les faire fuir et profiter encore un petit peu des joies du camping. Pour nous, c’est le moment de regagner nos duvets.
Il y a une atmosphère que je dois essayer de vous décrire et que je n’avais jamais remarqué nulle part avant ce voyage et qui s’est souvent produite lors de ces nuits chaudes dans ces endroits isolés à l’intérieur des campements et dans les Parcs particulièrement.
Quand la nuit tombe, on sent immédiatement que l’humidité tombe aussi, cela ne nous donne que peu de choix quand au déroulement de la soirée : soit tu rejoins le feu de camp au plus vite avant d’être envahi par les moustiques ou le froid, soit tu vas te coucher, mais il n’y a pas de place pour toi dehors…Ce n’est pas une situation qui fait peur mais on se sent très petit face à cette nature brute et je ne vous parle pas des bruits bizarres dans la forêt…
Les emplacements de camping sont assez éloignés les uns des autres pour qu’on ne distingue pas son voisin même avec ses lumières, donc on utilise des lampes pour circuler.Chacun à allumé son feu de camp pour la chaleur qu’il procure, l’isolement des moustiques grâce à la fumée, la lumière, cuisiner et le sentiment de sécurité qu’il procure tout en regroupant les gens.
La conséquence quand chacun allume son feu de camp et que l’humidité tombe sur le camp chauffé par la journée ensoleillée et les feux est qu’une sorte de brouillard épais de fumée s’abat sur tout le camping, une nappe de 1m50 de hauteur qui fait qu’à hauteur d’homme on ne distingue plus que des arbres réveillés par la lune… C’est fabuleusement impressionnant et surréaliste!