J98 : mardi 25 juillet – Nipigon –> Rossport – 74 kms

Cette journée sera difficile, on le sait mais nous avons prévu d’arriver dans une maison d’hôte dans la petite ville de Rossport. La première raison est qu’après trois bonnes journées de vélo et notamment une grosse dernière, nous allons être fatigués et la deuxième et qu’il n’y a pas d’autres hébergements dans les parages à part les hôtels alors pour 20 € de plus pour une fois, on va jouer les invités !

Heureusement, pour nous consoler, nous avons retrouvé les bords du lac. Mais avant de reprendre la route, il va falloir tout ranger et surtout essuyer la tente car les bords de lac c’est pas humide, c’est pire !

Il est 10 heures quand nous partons enfin, ce qui est tard pour faire les 75 kms prévus aujourd’hui, surtout avec le dénivelé…

Ça attaque fort pour commencer, il faut remonter tout ce que nous avions descendu la veille pour rejoindre le centre-ville soit déjà 20 minutes de côte forte d’emblée.

Ensuite nous grimpons sur une autre colline. On descend la première côte avec déjà les T-shirts trempé de sueur à 11h, ça promet ! Les cotes suivantes seront moins importantes et on apprécie de belles vues sur le lac qui nous émerveille. On se croirait vraiment à la mer!

 !

Sur le chemin, on traverse de belles rivières qui se jettent dans le Grand Lac.

Pour la pause déjeuner, on n’en choisit une jolie avec de l’ombre sous un pont. On dépose les vélos dans les buissons et prenons juste notre repas et allons marcher dans l’eau, à défaut d’un bain car elle est fraîche encore une fois. Belle balade quand même !

 On repart car on ne veut pas se mettre trop en retard malgré tout.

Nous traversons une première réserve de Peuples Natifs, puis une seconde, à chaque fois nous avons la même impression de silence dans les rues. Mais où sont les Peuples Natifs ?

Les côtes sont de plus en plus dures et on ne sait pas vraiment quand cela va s’arrêter. Pour couronner le tout, le temps change et nous verse quelques gouttes par moment. On sent l’orage qui pourrait bien nous tomber dessus et Isabelle a mal à un genou… Malheureusement, il nous reste encore quelques kilomètres et encore une grosse côte au moins et impossible de s’arrêter ici car il n’y a rien d’autre qu’une route et des bois. Nous traversons encore une réserve et Isabelle a l’air de traverser un désert…

Une grande descente nous fait espérer la fin de la journée mais toujours pas de village en vue. Au contraire une grosse côte dont on voit le début mais pas la fin.

Nous sommes obligés de faire une autre pause pour souffler. Je laisse Isabelle gérer sa douleur tout en restant attentif malgré tout.

La pente ne s’arrête pas où on l’espérait mais continue en lacets dans la colline.

On fait une troisième pause. Isa tiens le coup.

Nous arrivons à l’entrée du village où un chauffeur nous fait signe en nous félicitant lui c’est sûr il est du coin !

Cet ancien village de pêcheurs à gardé de son charme et attire aujourd’hui les amateurs de nature sur la route des Grands Lacs.

Nous longeons la route principale en bord de lac jusqu’à arriver à notre maison pour la nuit. Une belle demeure de deux étages ceinturée de terrasse au premier étage. Le bois est omniprésent comme pour la plupart des maisons au Canada. Nos hôtes nous accueillent tout sourire. Visiblement surpris de notre mode de voyage, ils ne savent pas trop comment nous recevoir dans leur belle maison sans garage… On sent que pour une fois, ils vont devoir faire un petit effort pour s’adapter car nous ne pouvons pas laisser nos vélos dehors.

Ils finiront dans la buanderie et dans le couloir d’entrée, idem pour les bagages.

Nous avons droit à une visite de la maison avec le couple de propriétaire. Ils nous présentent notre chambre et le salon-cuisine que nous pouvons utiliser en commun. Isabelle est vraiment fatiguée et va ensuite se doucher et se préparer pour aller au restaurant que nous avions repéré sur la route dans le village.

Pendant ce temps je demande la permission d’utiliser la cuisine pour faire nos sandwiches pour le lendemain. Encore une fois, je sens le monsieur embarrassé. Il me dit que normalement il ne permet pas d’utiliser la cuisine aux autres locataires mais il veut bien me prêter sa planche à découper pendant que sa femme n’est pas là… Je me dépêche de terminer car j’entends arriver un autre couple qui a réservé la nuit également et je ne veux pas mettre les propriétaires dans l’embarras, c’est déjà assez avec nos vélos dans l’entrée…

Je vais à la douche et ensuite nous nous rendons à pied au restaurant. Le lieu a l’air vraiment sympa et l’ambiance à l’intérieur est très familiale. Nous commandons des plats plutôt simples mais sommes un peu déçus car les portions sont énormes alors que la qualité n’est pas terrible… ce n’est pas grave et il paraît que demain au réveil on va avoir droit un très bon petit déjeuner avec des pâtisseries faites maison… Un menu auquel on compte bien faire honneur !

J 97 – Lundi 24 juillet – Mirror Lake – Nipigon – 69 kms

Ce matin nous avalons vite nos petit déjeuner et remballons la tente pour pouvoir prendre un café au bureau du camping. Le propriétaire qui est visiblement plus du matin que du soir, nous fait la conversation et nous parle de la région et de ses mines… Il nous montre avec fierté sa cheminée où il a incrusté des blocs brut d’améthyste récoltés dans les parages…

Passionnant mais c’est pas tout çà, on a de la route ! Au moment de repartir, on reste bouche bée devant ce qui pourrait être un camion de tourisme mais qui en fait est le véhicule de tourisme personnel d’un couple de retraités américains. Ce couple a trouvé le moyen d’utiliser leur truck et d’y adapter un train arrière de pick-up pour partir en vacances! Nous nous interrogeons…

On a aussi une pensée pour notre ami Didier qui nous avait emmené gracieusement à l’aéroport en France au départ de notre voyage, car juste derrière le bus attend un pick-up qui paraît minuscule (alors qu’il ne l’ est pas) en comparaison. Celui-ci est équipé raisonnablement d’un aménagement pour sa benne. Le genre d’aménagement que Didier cherche pour son pick-up… Bon nous ne sommes pas aussi équipés que ces deux là, mais sommes beaucoup plus réactifs heureusement ! On les dépasse et on reprend la route, toujours loin du bord du lac mais pas le choix car il n’y a pas d’autres routes. On traverse une campagne très jolie et très peu peuplée.

Les villages sont espacées de plus de 20 kms.

Pour la pause déjeuner, nous devons nous rabattre sur un bord de chemin à l’ombre.

Les fesses sur de grosses pierres, nous dégustons une fois de plus nos sublimes wraps composés d’oumos, de poivrons, de dés de tofu, de coriandre et de concombres. Humm!!

Le soleil tape vraiment fort aujourd’hui et nous ne pouvons pas faire de sieste, alors on remet de la crème solaire et on se remotive… Il nous reste encore 25 km avant d’arriver au camping et ça grimpe mais heureusement nous sommes toujours en forme. En moins de deux heures nous arrivons au campement mais une fois de plus, nous sommes un peu déçus du rapport qualité/prix. Qui plus est il n’y a personne au bureau. Nous décidons donc de continuer notre chemin car nous devons faire quelques provisions au supermarché. Sur la route nous trouvons un office de tourisme où nous sommes heureux de trouver la climatisation et une information importante : il y a un camping municipal à la marina de la ville qui est beaucoup moins cher. C’est parfait!  Nous repartons. Il y a une épicerie sur la route où nous en profitons pour nous ravitailler, sans oublier bien sur l’apéro-coco… On descend ensuite la rue jusqu’au bord du lac. Un bel aménagement nous décide sans hésiter. La belle pelouse au bord de la plage et pour nous seuls, on a tellement le choix qu’on trouve le moyen de se disputer sur lequel choisir… On enfile même les maillots pour un bain rafraîchissant, mais finalement, une fois l’eau aux genoux, on rebrousse chemin pour une vraie douche chaude…

La douche était vraiment agréable, la sortie le fût beaucoup moins. En effet, nous comprenons un peu tard pourquoi il y avait autant de guêpes devant la porte. Au bout de trois piqûres on a compris ! Il faudra d’intervention du gardien avec son aérosol pour pouvoir récupérer les vêtements d’Isabelle qui a bien failli sortir en courant toute nue de la douche ! Après le soleil de la journée, la nuit semble se rafraîchir fortement. On enfile très vite les polaires après l’apéro et le jeu de dés puis on mange rapidement pour aller se réchauffer dans nos duvets.

J96 – Dimanche 23 juillet : Thunderbay –> Mirror lake – 65 kms

Quand on n’y repense, ces deux derniers jours furent vraiment intenses. Entre le moment où nous décidâmes de prendre ce bus et l’arrivée à Thunderbay, il se passa seulement 24 heures où nous ne nous serons pas vraiment ménagés…

Comme un film qui passe à toute vitesse avec quelques passages au ralenti comme la dernière soirée avec nos amis avant le départ Winnipeg qui nous a vraiment fait du bien…

Du coup, ce matin nous prenons conscience que nous avons gagné beaucoup de temps grâce à l’aide de Francis et Diane et nous allons pouvoir reprendre la route plus sereinement car débarrassés pour un bon moment de l’urgence de notre rendez-vous à la ferme. Nous nous sommes levés tôt malgré tout. Le petit déjeuner est dans la salle commune et nous ne voulons pas en perdre une miette! En plus il y a un appareil pour faire ses propres gaufres avec un distributeur de pâtes, on va se régaler…

Nous avons pris le temps de goûter toutes les confitures et le beurre de cacahuète bien sûr, on n’en a même pris quelques échantillons pour la route… !

9h30, nous partons de l’hôtel en direction du centre-ville, pressés de découvrir le grand Lac Supérieur.

La grande artère commerciale où nous nous situons finit par déboucher sur un quartier résidentiel plutôt joli avec une belle église en son centre.

Le centre-ville est assez vallonné et on surplombe facilement le port et la marina qui laisse entrevoir le plus grand lac du Canada et la plus grande réserve d’eau douce du monde, environ 10 % !

Nous ne résistons pas à traverser le pont qui relie la marina car l’aménagement est particulièrement soigné et c’est le premier des Grands Lacs depuis notre départ alors même si nous n’avons pas encore beaucoup avancé ce matin nous prenons le temps de faire connaissance avec cet immense étendue d’eau qui va nous accompagner jusqu’à la ville de Sault Sainte Marie à la frontière avec les États-Unis, soit 700 km au sud-est mais toujours en Ontario.

Tout au bout de la marina, nous récupérons une route qui nous donne déjà un aperçu des collines qui jalonnent le tour du lac, réputé difficile pour les cyclistes à cause de ses petites collines parfois escarpées qui ne laissent pas trop de répit.

La route traverse une zone de motels et se dirige vers l’autoroute par une grosse côte qui n’en finit pas. Tout en haut, à l’embranchement de l’autoroute nous avons la mauvaise surprise de tomber sur un panneau qui interdit l’accès à l’autoroute aux vélos. Nous allons quand même jeter un œil à la route en laissant les vélos sur le bord de la chaussée. Effectivement cela nous rappelle plus les autoroutes françaises que canadiennes… Nous rebroussons chemin pour prendre la petite route secondaire en bord de lac que nous n’avions pas vu. Bien nous en a pris car après quelques kilomètres nous rencontrons Dan, un cyclotouristes qui traverse le Canada pour une cause (Right to play.ca) qui nous dit avoir été escorté par la police jusqu’ici parce qu’il était sur l’autoroute…

Par ailleurs, la route traverse une campagne magnifique qui laisse entrevoir le lac par moment à travers les pins.

Nous trouvons un super endroit pour faire notre pause déjeuner. Il s’agit d’une petite plage où les Canadiens viennent se détendre le dimanche en été. Les enfants se baignent et on se croirait à la mer!

Nous hésitons même à aller nous baigner nous aussi mais l’eau n’est pas si chaude et nous avons encore du chemin à faire avant le camping de ce soir… Nous reprenons la route après une petite sieste tout de même sous les arbres. À 14h30 nous repartons il nous reste une trentaine de kilomètres à faire mais nous n’avons aucune idée du dénivelé. Si tout va bien nous serons arrivés avant 18 heures. A peine lancés sur nos vélos et nous apercevons un magnifique chevreuil qui traverse la route devant une voiture qui l’évitera de justesse! Heureusement le conducteur l’avait vu venir. L’animal traversera la route tranquillement en se laissant prendre facilement en photo…

Un peu plus loin on aperçoit les panneaux d’une route que nous cherchions et nous voilà bientôt sur la voie rapide mais sans danger pour nous cette fois. Nous nous enfonçons un peu plus dans les Pins en nous éloignant de la côte et on découvre que la région est réputée pour ses mines d’améthyste. On croit d’ailleurs à percevoir quelques mines ou leurs vestiges. La route est belle et bien comme on le redoutait mais pas si difficile finalement car on avait de grosses cuisses aujourd’hui… Nous arrivons au camping juste avant 18 heures et choisissons le premier emplacement à proximité des sanitaires pour ne pas perdre trop de temps car il est un peu tard. Il y a un petit lac et une plage que nous visitons après le dîner histoire de se dégourdir les jambes mais malgré le prix assez élevé, nous sommes un peu déçus et filons au lit après la douche.

RépondreTransférer

J 95 – Samedi 22 juillet : Arrivée en bus à Thunderbay (Ontario)

Il est 11 heures du matin, bienvenue en Ontario !

À peine arrivés, le chauffeur s’empresse de décharger sa remorque de nos vélos et de nos bagages et nous laisse tout penauds devant nos cartons et nos sacs, pas bien réveillés… On se remotive en se disant que l’hôtel nous attend avec une vraie nuit dans un bon lit douillet… C’est parti pour le remontage des vélos pendant qu’Isabelle reconditionne nos bagages. Un peu plus d’une heure plus tard, nous sommes prêts mais cette fois nous laissons les cartons sur place au quai de gare.

L’hôtel est à 2 km et nous ne tardons pas trop à le trouver. L’endroit est accueillant et offre le petit déjeuner. Nous nous installons donc à avant de faire un rapide point sur ce que nous avons à faire. Priorité au déjeuner et nous nous rendons, une fois n’est pas coutume, au McDonald!

Alléchés par l’odeur des Burgers toute proche, nous ne pouvions résister…

Il nous reste pour cet après-midi à faire quelques courses supplémentaires, ce que je vais faire après le déjeuner pendant qu’Isabelle restera à l’hôtel pour écrire sur le blog. L’après-midi va très vite passer, chacun de notre côté et le soir venu nous nous retrouvons pour dîner dans notre chambre avant d’aller nous coucher, pressés d’écourter enfin cette longue journée…

J 94 – Vendredi 21 juillet : Winnipeg et préparation du départ pour Thunderbay

Hier soir nous avons parlé à Francis de notre problème d’organisation pour la suite de notre parcours et ce matin au petit déjeuner nous devons prendre une décision qui nous fera gagner ou perdre quelques jours… Un copieux petit déjeuner à base de fruits et de tartines de beurre de cacahuètes et surtout le café sur la terrasse nous aide à y voir plus clair…

La solution c’est Francis qui va la trouver :

1- Nous allons en voiture au magasin de sport chercher des boites gratuites pour les vélos qu’Isabelle Isa a trouvé dans un magasin du centre-ville.

2- Nous allons ensuite toujours en voiture à Sainte-Anne récupérer quelques affaires et réexpédier d’autres à la ferme.

3- Nous revenons à la maison préparer les vélos et les bagages.
4- Francis et Diane nous dépose ce soir à la gare routière à 23h.

Même dans la plus optimiste des solutions, nous n’aurions jamais imaginé autant de dévouement de leur part pour les parfaits inconnus que nous étions pour encore quelques moments avant… ! Gênés mais enthousiastes, nous acceptons et Chris pars avec Francis illico chercher les boîtes et les colis. Pendant ce temps, Isabelle règle quelques problèmes de santé avec Diane qui lui prescrit des remèdes dans son cabinet, sans rendez-vous bien sûr ! Mais qu aurions-nous fait sans vous ? Elles auront le temps de visiter un peu mieux le quartier et notamment une vieille cathédrale partiellement restaurée mais non moins magnifique.

Retrouvailles pour tout le monde vers 16 heures. Les cartons pour les vélos sont récupérés, les colis repartis pour la ferme, et les bagages prêts.

Nous avons même le temps d’aller faire un petit tour au centre-ville de Winnipeg où se déroule un festival d’arts de rue comme à Chalon, en plus petit mais cependant en même temps, ce qui nous console un petit peu de ne pas être à Chalon quand même…

Nous passons un agréable moment autour d’une bière et d’un repas indien au son de la musique en pleine rue. Nous visitons ensuite le quartier en dégustant une crème glacée tous ensemble.

L’architecture est encore plus intéressante dans ce quartier que ce que nous avions vu jusqu’à présent.

Mais déjà il est temps de retourner à la maison, récupérer les vélos et notre chargement pour prendre notre bus qui doit partir à 23h30.

La journée était réglée comme du papier à musique mais tout s’est bien enchaîné par chance jusqu’à la gare routière. Diane et Francis nous ont accompagné comme nos propres parents l’auraient fait jusqu’à l’embarquement. Ils sont restés pratiquement deux heures avec nous à cause du retard. Quels amis sinon les plus sincères aurait fait tout cela pour nous ? Comment pouvons-nous les en remercier ? Nous nous revoyons les embrasser comme des gamins embrassent leurs parents avant un grand voyage scolaire, mélange d’excitation et de tristesse. Vous nous manquez déjà, on s’en rend compte mais le bus est déjà en route…

J 93 – Jeudi 20 juillet : Winnipeg – Départ chez Diane et Francis

Ce matin nous refaisons encore les calculs pour notre arrivée à la ferme, et nous allons avoir du retard c’est sûr.
Une solution d’urgence serait de prendre un car et faire un minimum de 500 kms pour gagner quelques jours.
Il y a seulement un problème car la seule portion de route desservie correctement par un car et d’une distance suffisante serait depuis Winnipeg justement et jusqu’à Thunderbay, c’est à dire 700 kms mais nous devons récupérer un colis à la ville de Sainte Anne qui se trouve à 50 kms à la sortie de Winnipeg. La meilleure solution serait de prendre le car à partir de Sainte Anne, il existe apparemment un car qui passe chaque jour mais pas avant 1h du matin… Et si nous voulons évitée genre de pérégrinations de notre voyage de Jasper à Edmonton, nous allons devoir examiner le problème à la lueur des conseils de Diane et Francis.
Nous prévenons nos hôtes que nous arriverons le soir même, après quelques courses et une visite au marché du centre-ville pour nos provisions, mais aussi chercher des boites pour les vélos, aller chez le coiffeur pour Chris et faire une visite du centre-ville, des quais et du quartier Français à vélo… On sait qu’on a toujours tendance à vouloir faire tenir deux agendas dans un seul mais que voulez-vous! On demandera un check-out tardif à l’hotel jusqu’à 16h, car nous allons être un peu juste…

Le marché était très sympa mais même si nous y avons passé pas mal de temps, nous avons tout de même dû aller à l’épicerie pour trouver les quelques ingrédients qui nous manquait. Le déjeuner se passera aux fameuses halles de la Fourche ou nous dénicherons un fameux fisch’n’chips et d’autres mets exotiques très bons.
Pour notre visite du quartier Français de Winnipeg et des quais nous apprécions vraiment nos vélos. Certes, entrer dans ces grandes villes en bicycle n’est définitivement pas le moyen le plus sûr, mais quel bonheur ensuite!Nous empruntons les quais sur un chemin aménagé puis flânons, nez au vent devant les terrasses bondées, traversons les ponts plus vite que tous les autres véhicules, prenons les raccourcis, empruntons les trottoirs aux piétons, prenons un autre sentier de 3 kms juste pour le plaisir et visitons le quartier Français en 10 minutes alors qu’à pied, il nous aurait fallut 1 heure.

En rentrant, nous trouvons un magasin de vélo qui vend des boîtes pour transporter nos vélos dans le car pour 20$. On se dit que c’est un peu cher pour des cartons d’emballage qu’il n’a même pas payé puisque c’est les cartons dans lesquels il reçoit ses propres vélos! Par ailleurs, je n’avais payé que 15$ à Jasper qui est un tout petit village perdu dans les montagnes et 0$ en France… Dans l’incertitude, je les fais mettre de côté quand même, puis nous continuons notre route et nous séparons chez le coiffeur pour Chris, pour ensuite nous retrouver à l’hôtel pour récupérer nos bagages, il est tout juste 16h.
Sous les yeux encore écarquillés du personnel de l’hôtel, nous chargeons une à une les sacoches sur nos vélos et remercions tout le monde, direction chez Diane et Francis!
20 minutes plus tard, nous voilà arrivés chez nos amis et leur accueil est formidable!

Nous déchargeons les vélos dans le garage et prenons l’apéritif dans le jardin sous le soleil de la chaude fin de journée, un vrai bonheur, on se croirait en France comme chez nos proches!
Ils ont beaucoup de questions concernant nos vélos, notre voyage et nos ressentis. Nous les régalons visiblement de nos récits et nous tout autant de celui de leurs vies et de celle nouvelle qui semble à peine commencer depuis le départ de leurs enfants.
Nous partageons une délicieuse viande au barbecue accompagnée de légumes puis un très bon dessert. La soirée se poursuivra à l’intérieur par une fameuse partie de rami avec les règles bourguignonnes pour une fois (il faut bien que Chris gagne un peu, lol!), quels moments agréables!

Nos amis nous ont installé dans le soubassement de leur belle maison, ou un petit appartement indépendant est aménagé, nous y serons parfaitement installés pour la nuit…

J 92 – Mercredi 19 juillet : Winnipeg

Grosse matinée oblige, nous faisons durer le sommeil histoire de se rappeler ce qu’est une vraie bonne literie. Il est seulement 10h30 quand nous mettons le nez dehors.

Au programme aujourd’hui : visite du Palais Législatif et de ses jardins, puis visite du Quartier de la Fourche et du Musée des Droits de l’Homme, rien que çà!
La palais Législatif est un impressionnant bâtiment centenaire qui tient lieu également à la visite des touristes.

Il témoigne de l’histoire des habitants de la ville, ses jardins également ornés de statues montrent les peuples et personnages qui influencèrent la vie au Canada et particulièrement au Manitoba.

Il est considéré comme l’un, si ce n’est le plus beau, des bâtiments parlementaire du pays et nous avons beaucoup apprécié ce bel édifice et ses jardins qui nous ont beaucoup appris sur le Manitoba et le Canada en général.

Nous prenons la direction du restaurant Ethiopien que nous avions sélectionné hier soir à côté de l’hôtel, nous ne regretterons pas d’avoir essayer!

Le menu à base de légumes en sauce plus ou moins épicés, accompagné de pain fait maison, nous a beaucoup plu et nous a grandement encouragé à faire une pause sieste à l’hôtel. D’autant plus que le musée propose une entrée à prix très réduit à partir de 17h aujourd’hui, ce qui nous laisse même le temps de profiter de la piscine et du jacuzzi…
A vélo la ville est réellement agréable à visiter, et nous sommes à 10 minutes maximum de tout ce que nous voulons visiter.

Le Musée des Droits de l’Homme de Winnipeg est le plus beau et intéressant musée que nous ayons visiter à ce jour au Canada. Nous avons passé 3 heures à écouter et lire des commentaires, photographies et témoignages qui parfois étaient très touchants. Autant de sujets que nous avons précieusement noté pour de prochains approfondissements…

 

 

Un ascenseur nous propose une vue extraordinaire de la ville en hauteur, nous parvenons à y monter juste avant la fermeture du musée, cela nous aura valut la peine de courir un peu dans les couloirs pour y arriver mais pour un coucher de soleil magnifique au final!

Le restaurant du musée proposait une carte ambitieuse et encourageante, nous y avons cédé sans regrets, alléchés sans doute par la bière locale sur la carte…

Une belle journée qui se terminera sur l’Esplanade de Quartier de la Fourche, un lieu historique de la ville ou se rencontraient déjà, bien avant l’établissement de la première colonie, les peuples des premières nations et par la suite les Européens, pour des échanges de biens précieux sur fond de banquets gargantuesques. La Fourche signifie l’embranchement des 2 rivières de la ville et a été aménagé très agréablement d’espaces verts, d’aires de jeux et d’une grande halle contenant restaurants et magasins d’artisanat-souvenirs.

Nous ne résisterons pas à un dernier dessert glacé avant de retrouver notre chambre douillette pour une dernière nuit.

J91 – Mardi 18 juillet : Portage la Prairie -> Winnipeg : 77 kms

La nuit fut courte mais nous avons passé un si bon moment hier soir que c’est sans grande difficulté que nous plions bagage après le petit déjeuner.

A  9 heures, il ne reste plus qu’à aller dire au revoir à nos amis, et une fois de plus ce qui n’était pas sensé durer une heure et demi va quand même arriver… Après le café et les palabres, les embrassades et les échanges de coordonnées, nous prenons l’autoroute, il est quasiment 11 heures et comme on dit : Pas un chapeau de vendu!

En revanche, quel régal sur la route ce matin! Hormis le soleil qui tape déjà fort, nous avons un bon vent d’Ouest qui nous aide fort bien. Nous avons 70 kms à faire minimum et même si nous sommes en retard au départ, avec 25km/h de moyenne, nous serons tout de même en avance à l’arrivée. La route est la plus droite et la plus plate que nous ayons traversé depuis les prairies, qui plus est sur une autoroute chargée, nous remercions beaucoup le vent aujourd’hui.

 Sur la route nous nous arrêtons très vite dans le petit village de Brigitte pour y prendre notre repas de midi à l’abri d’une maison de retraite. En repartant nous croisons le mari de celle-ci qui, avertit de notre visite dans leur village, a eu le flair de s’arrêter en voyant deux cyclos et c’est comme cela que nous faisons sa connaissance à lui aussi!

Les seules vraies pauses furent pour ramasser encore quelques vignettes Mc Do pour un café gratuit avant que nous n’entrions dans l’agglomération puis le centre-ville de Winnipeg.

Au premier feu tricolore, on fait un rapide point sur l’attitude à avoir sur la route par rapport au traffic important. On décide d’essayer de rouler sur les trottoirs mais après un kilomètre laborieux, on reprend la chaussée en essayant de se maintenir à une vitesse de 25 km/h pour rester dans le fluide du traffic. Isabelle est devant pendant que j’assure la sécurité derrière, ce qui signifie avoir un œil dans le rétroviseur en permanence en cas de dépassement dangereux d’un automobiliste, et un autre œil devant pour éviter les trous et les ralentissements.

Les 10 kms furent tendus maïs rapides et nous nous retrouvons facilement devant notre hôtel pour les deux prochaines nuits. C’est un très bel hôtel que nous avons réservé sur un site qui pratique des prix intéressants pour les réservations de dernière minute, quand nous ajoutons le taux de change favorable, nous apprécions encore plus le luxe de pouvoir jouir d’un tel confort en voyage à vélo…

Le personnel de l’hôtel état tout de même prévenu de notre mode de voyage et nous a beaucoup aidé pour stocker les vélos et bagages dont nous n’avions pas besoin.

Une fois les bagages dans la chambre, nous profitons de la fin de l’après-midi pour marcher dans la principale artère de la ville autant chargée sur la route que sur les trottoirs. Il semble y avoir dans cette ville un dynamisme que nous n’avons pas senti ni à Edmonton ni à Saskatoon, mais il y a aussi beaucoup plus de désœuvrés…

Nous en profitons pour repérer notre prochain restaurant pour le lendemain midi.

Pour ce soir, un peu fatigués, nous arrêtons notre choix sur un pub grill un peu branché où beaucoup de monde prend le soleil en terrasse. Pour le Happy Hour, nous avons droit à une bouteille de vin pour le prix de deux verres, alors on ne se fait pas prier…

Nous commandons aussi deux plats et en attendant d’être servis, décidons d’envoyer un message à Dyane et Francis qui venaient de nous envoyer un e-mail pour nous souhaiter la bienvenue à Winnipeg. Nous leurs disons où nous sommes et leurs proposons de venir partager notre bouteille de vin…

10 minutes plus tard, ce ne sont pas nos plats qui arrivent mais un sympathique couple qui interroge notre table : Êtes-vous bien Isabelle et Christophe ?

Incroyable ! Nous nous embrassons chaleureusement et n’en revenons pas qu’ils aient réagis aussi vite à notre message! En fait, ils habitent à 500 mètres du restaurant…

Nous sommes agréablement surpris de voir que à l’inverse de leurs cousins, ils parlent parfaitement français!

Diane et Francis habitent le quartier français de Winnipeg et pratiquent fièrement leur langue à la maison et avec leurs enfants. C’est la première réelle communauté francophone que nous rencontrons et nous nous sentons encore plus proches par ce fait! Diane est médecin et infirmière libérale et Francis dirige un hospice pour personnes âgées, ils ont élevé leurs deux filles à Winnipeg et elles aussi ont réalisé leurs études en médecine.

Nous prendrons donc un verre de vin tous les quatre en trinquant à notre belle rencontre…

Immédiatement ils nous proposent de rester chez eux dès le lendemain soir pour le temps que nous voudrons. Nous avons cependant, avant d’accepter,  quelques détails importants à régler concernant notre l’organisation de nos prochains jours…

En effet, nous avons rendez-vous le 27 aout à notre prochaine et dernière ferme et le délais impartit nous paraît trop court d’une dizaine de jours. Par ailleurs, nous voulons visiter Winnipeg pendant les jours suivants et passer du temps avec Diane et Francis, il va falloir trouver une solution…

Pour l’heure, nous savourons un dernier verre en dînant en la compagnie de nos nouveaux amis, lesquels ne tardent pas à nous laisser rentrer à l’hôtel pour un repos malgré tout bien mérité.

Sur le chemin nous prenons encore quelques photographies de cette belle ville de nuit, se sentant pour une fois, comme en vacances. Une belle nuit d’hôtel nous attendait…

J90 – Lundi 17 juillet : Portage la Prairie

Ce camping nous plaît bien et cela tombe bien car nous allons en profiter pour nous y reposer la journée avant de repartir le lendemain matin pour la grande ville de Winnipeg que nous souhaitons visiter. Mais pour cela hors de question d’arriver fatigués, alors aujourd’hui c’est repos, et pour commencer c’est grasse matinée et petit déjeuner à base de beurre de cacahuètes sur toasts de pain de mie recouverts de banane avec un bon thé…

Je pars faire la vaisselle pendant qu’Isabelle range nos affaires et lorsque je reviens à notre emplacement, elle est attablée avec une dame qui a remarqué nos vélos et entendu que l’on parlait français. Elle a donc souhaité nous aborder autant par sympathie que par curiosité. Nous sommes agréablement surpris car elle est très avenante. Elle habite à quelques kilomètres et a passé le week-end avec toute sa famille pour célébrer un anniversaire. Nous lui demandons s’il y a des magasins d’alimentation proches car nous sommes bientôt à court de provisions et c’est tout naturellement qu’elle nous propose de nous offrir la nourriture car il leur reste beaucoup de choses à manger chez elle après que la fête soit terminée. Devant notre embarras elle insiste en disant que de toutes les façons il n’y a pas de magasin avant quinze kilomètres et nous acceptons… Elle nous propose de revenir dans un moment le temps que nous finissions de ranger nos affaires. Nous voyons donc revenir Brigitte quelques instants plus tard mais cette fois pour nous inviter carrément pour le déjeuner que nous acceptons toujours aussi embarrassés par  l’invitation… Heureusement on commence se faire à l’hospitalité des Canadiens… Nous arrivons donc pour le dîner à la caravane de sa sœur Valerie, elle nous présente également une partie de la famille, l’autre partie étant déjà repartie après la fête. Il n’y a que les femmes, le mari de Brigitte travaillant et ses deux beaux-frères étant partis faire un road-trip à moto.

L’ambiance est chaleureuse, nous nous sentons vraiment bien et partageons un bon repas. Comme d’habitude chez les Canadiens chacun se sert soi-même les différents plats préparés. Différentes salades et viandes dont nous nous régalons. Il faut dire que depuis quelques temps dans les prairies les menus sont équilibrés mais pas très variés… Nous terminerons par un très bon dessert et un café. Toute la famille est vraiment très intéressée et nous pose beaucoup de questions sur notre voyage tandis que nous découvrons leurs vies respectives.

C’est comme cela que nous apprenons que Diane et Francis, leurs cousins de Winnipeg, préparent leur premier voyage à vélo sur l’Ile du Prince Édouard, un magnifique endroit au Québec pour les amoureux de la nature… Il nous propose de nous mettre en relation pour notre séjour à Winnipeg ce que nous acceptons avec grand plaisir.

Nous passons un peu de temps aussi à découvrir le jardin que Valerie a aménagé autour de sa caravane qui est à l’année au camping et dont toute la famille peut jouir en lui rendant visite, les enfants et petits-enfants particulièrement qui peuvent rester pendant les vacances…

Nous prenons congé en promettant de revenir après le repas du soir pour un café et peut-être une partie de dés tous ensembles. Pour l’heure, nous allons profiter du soleil à la piscine, une bonne partie de l’après-midi à lire et discuter, des moments que nous apprécions d’autant plus qu’ils sont rares… Nous déplaçons trois fois les serviettes au soleil jusqu’à se résigner pour de bon à aller à la douche quand nous frissonnons enfin… Les journées sont encore assez longues, nous prenons le temps de préparer notre repas et avant cela l’apéro que nous prenons en jouant aux dés comme souvent…

Le dîner est terminé, nous rangeons nos sacoches pour être prêt demain matin pour reprendre la route. Avant que la nuit tombe, nous rejoignons nos amis pour une tisane et une partie de dés. On retrouve cette ambiance familiale si sympathique que nous aimons bien, ça nous rappelle notre famille et les bons moments passés…

Ils sont surpris de nous voir sortir notre jeu de dés car ils pensaient que nous plaisantions et finalement nous jouons tous ensemble.

Après le jeu, nous continuons à discuter et finalement il est pratiquement une heure du  matin quand nous rejoignons la tente en promettant de passer leur dire au revoir et boire un café avant de partir demain matin.

J89 – Dimanche 16 juillet : Gladstone –> Portage la Prairie : 86 kms

Ce matin on est réveillé de bonne heure (5h) par… le train évidemment ! On a fait un bond dans le lit ! Mais on réussit à se rendormir jusqu’à 6h30 heure à laquelle le réveil sonne…

Il va faire encore chaud aujourd’hui et on souhaite partir de bonne heure. On déjeune on s’habille et on ferme les sacoches. Le temps de changer les vélos et à 8h30 on est prêt à partir.

A peine à la sortie du village, il faut déjà faire une pause technique. Je n’ai pas trop le choix car l’envie est très pressante. Je me dirige donc vers des fourrés et je commence à m’accroupir et en tournant la tête je vois un monsieur dans son jardin tout à côté de moi… Je me relève vite fait comme si de rien n’était et je me dirige vers Christophe qui est mort de rire … Et moi je ne sais plus où me mettre !

On reprend la route, mais il faut absolument qu’on s’arrête et cette fois on trouve un coin tranquille 1 km plus loin…

On repart, cette fois pour de bon, enfin… C’est ce que l’on croit ! Quelques kilomètres plus loin, on s’arrête pour ramasser 2 gobelets de café Mac Donald’s qui sont au milieu de la route. C’est vraiment nul de les avoir jeter comme ça ! Puis on s’aperçoit’ qu’il y a des étiquettes à collectionner et qu’au bout de 8 cafés achetés, le 9eme est offert ! Avec tout ce qu’on voit comme gobelets au bord de la route, on se dit qu’on va vite les avoir nos cafés gratuits!

Et on décide donc qu’aujourd’hui ça sera la journée Mac Donald’s… On repart donc avec nos 2 premières étiquettes.

Sur la route nous rencontrons un jeune homme qui traverse également le Canada avec un groupe de 60 autres cyclistes qui nous déjà partiellement dépassé. Ils sont en effet plus rapides avec leurs vélos de course mais surtout sans bagages! Toutes leurs affaires voyagent dans des remorques ou des camionnettes durant tout le voyage, en revanche ils dorment quasiment chaque soirs en camping pendant environ un mois et demi! Il nous propose de venir éventuellement planter notre tente vers eux au cas ou nous ne trouvions pas d’emplacement, c’est vraiment sympa…

La route se passe bien, il fait beau et un léger vent de dos nous pousse tranquillement dans ces plates prairies au milieu des champs.

Pour la pause déjeuner, on arrive dans le village de … Mac Donald’s ! On a décidément bien choisi notre jour !

On cherche désespérément un petit parc ombragé dans ce tout petit hameau et en désespoir de cause, je me lance à demander à un monsieur dans son jardin si l’on peut manger à l’ombre de la grange à côté. Il nous dit que le terrain à côté ne lui appartient pas, mais que l’on peut sans problème manger dans son jardin. Il nous propose même d’utiliser les chaises de son jardin et sa femme nous propose même de l’eau fraîche royal !

On déjeune donc à l’abri du soleil et le temps de tout ranger on repart.

Nos cartes café continuent de se remplir, et le challenge d’en avoir une complète chacun est rempli quand on arrive à Portage la Prairie notre destination du jour !

 A l’entrée de la ville, on s’arrête faire 2 courses au supermarché puis on repart en direction du camping.

En ville, on tourne devant le magasin Mac Donald’s pour se diriger vers la rue Mac Donald’s ou se situe le camping… Décidément cette journée était placée sous le signe de notre ami Greg Mc Donald !

On se retourne donc dans la rue du camping, enfin ça c’est ce qu’on croyait ! Car on a beau le chercher dans tout le quartier, pas la moindre trace du camping !

On se résigne donc à demander à un jeune dans son jardin. Il rentre prendre son portable et regarde avec nous. Et bien le camping n’est pas du tout là mais à un peu plus de 12 kms !

On vient déjà d’en faire plus de 70 kms et on est bien fatigués ce qui nous ravi. Mais bon, on n’a pas le choix, il faut continuer. Le jeune homme nous indique donc la route la plus courte et l’on se retrouve rapidement sur une très grosse autoroute.

Et c’est donc avec le soleil couchant dans le dos que l’on arrive au camping. On n’a pas pensé une minute qu’il pouvait être complet et pourtant, le gérant nous annonce qu’on avait de la chance car il nous attribue le dernier emplacement de libre ! Oufff on a eu chaud !

Il est déjà tard, on ne traîne donc pas pour s’installer et manger. Notre voisin de tente lui est seul avec ses 2 chiens.

Tout en buvant notre tisane, on trouvera encore la force de jouer aux dés, mais la fatigue de cette longue journée ne nous fera pas tarder à aller se coucher.

Et demain, chouette c’est journée de repos, donc pas de réveil !!!

Good night !